Archives départementales de l'Indre

Église Saint-Michel de Saint-Michel-en-Brenne (2020)

La Conservation des Antiquités et objets d'art a effectué en 2020 le récolement des objets mobiliers protégés au titre des Monuments historiques de la commune de Saint-Michel-en-Brenne, dont la plupart sont conservés dans l'église.

L’église dédiée à Saint-Michel est inscrite au titre des Monuments historiques par arrêté du 18 octobre 1971. Plus que par son église paroissiale, Saint-Michel-en-Brenne est surtout connue par la présence, durant six siècles, de l’abbaye bénédictine de Saint-Cyran. Foyer janséniste au début du XVIIe siècle, elle est dirigée à l’époque par celui qui fut nommé, l’abbé de Saint-Cyran, Jean Duvergier de Hauranne. Si l’abbaye est partiellement détruite en 1638 sur ordre de l’archevêque de Bourges, elle est reconstruite puis abandonnée à partir de 1712 pour disparaître complètement à la Révolution.

L’église conserve des statues dont la plupart proviennent de l’abbaye de Saint-Cyran.  Plusieurs œuvres en pierre datent du XVIe et sont classées au titre des Monuments historiques. C’est le cas de deux Vierge à l’enfant en pierre calcaire polychrome et de la Vierge de pitié en pierre polychrome également. Ajoutons une Sainte-Catherine, et une Vierge de l’Annonciation en pierre polychrome. Deux statues du XVIIe siècle ont été classées par arrêté de 1970, un Saint Jean-Baptiste en pierre polychrome et un Saint-Michel en bois polychrome. Enfin, le vitrail de la fenêtre est est classé au titre de Monuments historiques depuis 1959.

Parmi les objets inscrits au titre des Monuments historiques, on retiendra le gisant de Jeanne de Brenne.  Jeanne, dame de Mézières, était la fille de Guillaume de Brenne, elle avait épousé vers 1260, Hervé de Vierzon qui mourut lors de la 7e croisade en 1270. Son testament, conservé aux Archives nationales, stipulait qu’elle souhaitait être inhumée aux côtés de son mari et de sa fille, revêtue de la bure franciscaine, dans le couvent des Cordeliers de Bourges, dont elle était la grande bienfaitrice. Elle fut pourtant inhumée dans l’église Saint-Pierre de Subtray où il lui fut élevé un gisant. Lors de la démolition de l’église, en 1798, sa sépulture fut violée et le gisant transporté dans une vigne près de Mézières-en-Brenne. Objet de dévotion pour les maladies des nourrissons, le gisant est peu à peu abandonné. Inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1995 et restauré en 1998, le gisant de Jeanne de Brenne est installé dans l’église de Saint-Michel-en-Brenne depuis 2001.

 

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