Solange Christauflour (1899-1952), peintre de la vallée de la Creuse
Solange Christauflour est née à Issoudun le 1er mai 1899, d'une mère directrice d’école et d'un père représentant de commerce. En 1922, elle est reçue au concours d’entrée de l’École Nationale des Arts décoratifs, où elle obtint en 1923 le premier prix au concours et une médaille d’argent. Elle suit également des cours l’Académie Julian et Renard et à l’Académie des Beaux Arts.
Solange Christauflour fut profondément influencée par l’œuvre de son oncle, Fernand Maillaud, qui deviendra son père adoptif en 1946. Elle a vécu auprès de la famille Maillaud et a assisté à la reconnaissance artistique de son oncle.
Elle expose à l’âge de 25 ans au Salon des Artistes Français, où elle présente des paysages et des natures mortes. Elle devient sociétaire du Salon et obtient plusieurs récompenses. Elle reçoit une mention honorable en 1931 et une deuxième médaille en 1932. Solange Christauflour appartient au mouvement dit de l’École de Crozant, et rejoint à ce titre la multitude de peintres paysagistes qui, dès 1830, ont arpenté les rives des deux Creuse. Ses œuvres représentant la Vallée de la Creuse sont exposées au Salon des artistes français en 1930, 1932 et 1934. Des vues et des paysages d’Issoudun, de Verneuil-sur-Igneraie, de Corrèze, de Provence et d’Afrique du Nord, vont lui procurer ses principaux sujets, comme à son oncle Fernand. Elle produit des petits paysages très clairs et très libres, parfois juste esquissés d’une main alerte.
« On ne peut que regretter, devant cette dextérité, les formats minuscules dans lesquels elle se cantonne », écrit ainsi à son sujet Christophe Rameix. Grâce à la gouache et à une technique plus mature, mieux maîtrisée, Solange Christauflour se détache peu à peu de l’influence de son oncle. Elle essaie dit-elle, « de rendre la noblesse ou le charme d’un paysage, de manière à fortifier ou apaiser l’âme de l’observateur » (Dictionnaire de biographies berrichonnes).
Solange Christauflour meurt prématurément à l’âge de 53 ans à Paris le 28 novembre 1952. Une rétrospective de son œuvre fut organisée par le musée de Guéret en 1977. Des œuvres de l’artiste sont conservées aux musées de Guéret et de Châteauroux.
(Dossier préparé par Jérôme Descoux - Archives départementales)
A l'occasion de la Journée internationale des femmes, la Déléguée départementale aux droits des femmes / DDCSPP et les Archives départementales présentent, avec les collaborations amicales de Vanessa Weinling, directrice du musée George Sand et de la Vallée noire de La Châtre, et de Sylvie Giroux, directrice du château de Valençay, un choix subjectif de biographies dédiées aux femmes indriennes.
C'est aussi l'occasion d'écouter ou de réécouter Portraits de femmes, une récente émission de la série "Mémoires vives" réalisée par la radio RCF en Berry en partenariat avec les Archives départementales.
Prix et distinctions :
1928 : Prix Rally pour L’Etang d’Arpheuilles.
1931 : Prix Gallimard-Jaubert pour La Côte de la Madeleine à l’automne (Creuse).
1932 : Médaille d’argent pour La Maison blanche.
1947 : Prix Cyrille-Besset pour Eté en Creuse.
Bibliographie :
Benezit (E.). Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. Paris, Librairie Gründ, 1976.
Rameix (Christophe). L’Ecole de Crozant, les peintres de la Creuse et de Gargilesse, 1850-1950. Saint-Léonard-de-Noblat, Lucien Souny, 1991.
Salle (Eugène), Thibault (Paul, Marchand (Sylvain). Dictionnaire de biographies berrichonnes. Vol. 1, Châteauroux, 1946-1950.