Série A - Actes du pouvoir souverain, domaine public
917-1824 (titres sous forme d'originaux ou de copies).
A 1-101, 108-138
8 mètres linéaires.
Séquestre révolutionnaire.
Communicable et réutilisable suivant la législation et la réglementation en vigueur.
La série A des Archives départementales est destinée à accueillir des collections d'édits, lettres patentes et ordonnances (sous forme de recueil factices), ainsi que les fonds provenant du domaine royal et des apanages. Dans l'Indre, elle contient les épaves du chartrier de Châteauroux, terre érigée en duché en 1616 en faveur d'Henri II de Condé. Possession royale de 1735 à 1773 (mise à part une brève concession faite par Louis XV au profit de sa favorite Marie-Anne de Mailly), le duché fut concédé en apanage à cette date au comte d'Artois, frère de Louis XVI. La plus grande partie de ce chartrier disparut dès avant la Révolution, peut-être en 1776 lors de l'incendie de la Chambre des Comptes, où il avait été transféré.
On trouvera essentiellement dans la partie subsistante des documents provenant de l'administration du duché aux XVIIe et XVIIIe siècle, et des copies de titres des abbayes Notre-Dame de Déols et Saint-Gildas de Châteauroux, toutes deux sécularisées en 1622 au profit du prince de Condé, qui viennent utilement compléter les sources relatives à ces deux abbayes prestigieuses, au sujet desquelles rien ou presque ne subsiste dans les fonds ecclésiastiques.
Si la série A est accessible, son exploitation est rendue complexe par le fait qu'Eugène Hubert, dans le répertoire qu'il en dressa en 1901, mêla description des originaux toujours conservés aux Archives départementales et tentative de reconstitution des pans disparus du chartrier à travers la transcription d'analyses d'actes figurant dans des répertoires anciens (articles A1 à A6) et l'analyse de documents conservés aux Archives nationales (articles A 102-103 et 105-107), sans que la distinction entre originaux et copies soit clairement établie. Son répertoire est précédé d'une riche introduction, utile tant pour la connaissance de l'histoire de la terre de Châteauroux que pour celle de la géographie historique du Bas-Berry. S'il a fait l'objet d'une restructuration afin de faciliter les recherches, il ne peut être considéré comme définitif.